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Journées de l’économie autrement

Les 28 et 29 novembre 2025, Dijon accueillera la 10ème édition des JEA – Journées de l’Economie Autrement.

Ces journées clôtureront le mois de l’Economie Sociale et Solidaire.

Elles sont organisées par Alternatives Economiques, en collaboration avec de nombreux partenaires.

Face aux tempêtes , quelles boussoles ?

60 évènements et 200 intervenants sont annoncés : autant dire que le programme suppose de faire son choix.

Les organisateurs proposent ainsi plusieurs parcours thématiques :

  • Les idées de l’ESS qui vont changer nos vies
  • Face aux tempêtes, quelles boussoles ?
  • Face aux crises, retrouver des imaginaires communs
  • Les sujets qui fâchent
  • A chaud
  • Grands entretiens

A noter, il est également possible de filtrer les évènements selon les lieux où ils se dérouleront. Est-ce que se rendre sur tel ou tel lieu pour y voir tout ce qui s’y passe est un moyen de choisir avec ses pieds ? Ce qui serait un peu le contraire du vote avec ses pieds dans les forum ouverts – très efficaces soit dit en passant.

Les thématiques qui m’intéressent se retrouvent, évidemment, un peu partout dans ces différents parcours et dans ces différents lieux. Je vais donc itinérer. On pourrait les résumer par « Le travail et son évolution » ainsi que « Vivre et contribuer autrement ».

Le travail et son évolution

Alors je me suis concocté un programme « à la carte » pour satisfaire ma curiosité, nourrir mes réflexions et poser des questions… si cela est possible.

La sociologue Danièle Linhart sera là, et pose une question qui m’interpelle : « L’exécutant heureux » n’est-il qu’une illusion ?

Si vous avez lu mon article sur la journée de la santé mentale, vous comprenez sans doute pourquoi je l’estime rhétorique.

Danièle Linhart fait partie des personnes qui m’ont apporté un éclairage très instructif et soulageant sur la souffrance au travail et le burn-out. Elle a également travaillé avec des syndicats. Même si je connais déjà la réponse à cette question, son analyse m’intéresse.

Danièle Linhart va encore plus loin avec le titre de son intervention :

Du taylorisme au management autoritaire : quand le travail mène à l’aliénation.

Et là, évidemment, je ne veux rien rater de son raisonnement. Car si je pressens bien que c’est le cas, je suis très très intéressée de comprendre par quels rouages. Le lien de subordination est la chaîne d’entraînement du mécanisme. La recherche du profit en est sans doute le moteur. Mais comment l’ensemble s’articule collectivement et individuellement ? Quelle conscience du phénomène en ont les contributeurs, salariés et managers ?

Travailler demain, quels futurs se dessinent ?

L’APEC organise une exposition sur les futurs du travail. Pour moi qui aime me projeter dans l’avenir, cette exposition est toute indiquée. J’imagine que l’IA en fera partie, mais je suis curieuse de savoir quelles autres tendances de fond y seront représentées.

Le travail salarié n’étant qu’une forme des rémunérées de contribution à la société humaine, ça m’intéresse aussi de savoir quelles alternatives existent.

Vivre et contribuer autrement


L’entrepreneuriat coopératif, un nouveau souffle pour le développement des territoires ?

Voyage en terres inconnues – pour moi – de Clus’Ter Jura. Je sens que l’exploration va me plaire et m’inspirer.

Mutualiser et coopérer: vers des modèles territoriaux solidaires ?

Une table ronde organisée autour des questions suivantes :

  • Comment les mutualisations participent-elles à des démarches de coopération territoriale ?
  • Comment ces mutualisations contribuent-elles à l’émergence de nouvelles formes de solidarité face aux risques écologiques et sociaux ?

Si l’argent est nécessaire pour vivre, mon expérience en Accorderie m’a démontré que les échanges non monétaires apportent bien plus de valeurs aux humains impliqués. Mais comment appliquer ces principes à des échanges non individuels ? Quelles autres valeurs sont utiles aux territoires ? Peut-être que cette table ronde m’apportera aussi des éléments de réponse.

Mon premier stage de fin d’études s’est déroulé au CIEDEL – Centre International d’Etudes sur le Développement Local – à collecter des récits d’initiatives de développement local. Vu le niveau croissant de pauvreté, je ressens aujourd’hui que ce développement local va devenir indispensable, même au sein de pays dits développés. Nous allons devoir réinventer des manières non marchandes de contribuer aux besoins collectifs.

Et le dernier évènement qui m’intéresse vient compléter cette réflexion.

Peut-on s’émanciper de la société de consommation ?

Je la reformulerai presque autrement : « Peut-on vivre en dehors de la société de consommation ? »

Avec l’accroissement des inégalités et la montée de la pauvreté, de plus en plus de personnes vont se retrouver, de fait, exclues de la société de consommation. Dans le même temps, des personnes visant la décroissance cherchent à mieux vivre tout en sortant du modèle économique dominant. Certaines personnes en témoignent ici ou là.

Concrètement, est-ce possible ? Quelles sont les principales difficultés ?